Histoire du masque chirurgical

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La création de masques chirurgicaux est attribuée au grand chirurgien polonais Jan Mikulicz, qui, en 1896, encouragé par le bactériologiste Carl Flügge, auteur de la théorie de la propagation des infections par les gouttelettes produites dans le nez et la bouche, a commencé à utiliser un masque rudimentaire en gaze. Sa publication sur le sujet a été ignorée par la plupart des autres chirurgiens.

L’histoire a commencé à changer avec le travail d’Alice Hamilton, une infectiologue de Chicago, en 1905. Elle a confirmé la présence de germes dans les gouttelettes émises en parlant, en toussant ou en éternuant. Plus tard, en 1918, d’autres chercheurs ont démontré qu’en parlant, en toussant ou en éternuant, nous pouvons émettre de quelques à 300 fois plus de particules.

Au cours des années suivantes, la discussion sur l’utilisation des masques était liée au nombre de couches de gaze, à leur taille et au fait que le masque ne devrait couvrir que la bouche ou inclure le nez. Puis il y a eu le débat sur l’utilisation de morceaux de caoutchouc, de cellulose ou de films radiographiques entre les feuillets de gaze ou de flanelle, à la recherche d’un tissu plus rigide et de la déviation des particules. Dans les années 40, avec l’avènement des antibiotiques, il y a eu un revers pour démontrer que l’utilisation d’un masque n’avait pas d’impact sur l’incidence des infections chirurgicales. Dans une étude du célèbre Institut Karolinska en Suède, publiée en 1991, plus de 3 000 patients, répartis en deux groupes, ont été opérés par des équipes portant ou non des masques chirurgicaux. Il a conclu que l’utilisation de masques faciaux devait être reconsidérée, car elle ne diminuait pas l’incidence des infections postopératoires. Étonnant!

La conclusion est surprenante que “les masques peuvent être utilisés pour protéger l’équipe chirurgicale des gouttes de sang et des infections transmises par voie aérienne, mais ils n’ont aucun impact sur le taux d’infection”. La majorité de la communauté scientifique a conclu que ces résultats étaient insuffisants, car l’incidence de l’infection résulte de plusieurs facteurs. Un grave malentendu sur une recherche mal structurée.

Cela permet de comprendre pourquoi il y’a tant de débats sur l’épidémie de grippe actuelle, y compris si les masques doivent être portés et par qui.

D’autre part, l’utilisation de masques de différents types par les Orientaux pour prévenir la propagation des maladies ou comme protection contre la pollution atmosphérique a toujours été un énorme tabou pour les Occidentaux, similaire à l’utilisation d’un voile ou d’une burqa.

Mais le besoin supprime les coutumes et les obstacles. La science est fondamentale, mais elle fait aussi des erreurs. La position de l’Organisation mondiale de la santé sur les masques a dû changer. La société, loin de la science, cherche des solutions.

Nous devons porter des masques, mais il est essentiel de ne pas mettre les mains en contact avec le visage, pour éviter toute contamination. Le lavage constant des mains, déjà défendu par l’obstétricien hongrois Ignaz Semmelweis, en 1847, et par l’infirmière anglaise Florence Nightingale, en 1856, lors de la guerre de Crimée, reste un défi à surmonter.

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